• .Être de parenthèse.

    .Être de parenthèse.

    Salut !

    Il y a une personne dans ma vie qui me fait me ressentir étrange, mais dans un bon sens. Elle est la seule à me faire me ressentir ainsi, je vous déroule mon ressenti :

    Ce n'est pas une personne que je côtoie régulièrement, plutôt tous les six mois, quelques fois dans l'année. Nous nous voyons presque à chaque fois en tête à tête et c'est à ce moment-là qu'elle me fait me sentir presque mystique, à son insu.

    .Être de parenthèse.

    Elle me raconte sa vie, ses avancées problèmes, la vie de ses amis, ses questionnements, ses kiffs du moment et j'adore écouter ça, premièrement car j'aime entendre les autres parler d'eux mais aussi car je ne sais jamais quoi raconter de moi, de ma vie. Nous pouvons entrer loin dans son intimité, parler de tout et n'importe quoi, mais à chaque fois c'est la même ambiance qui revient. Très légère, très simple, amicale, saine, cependant comme elle parle d'elle et de sa vie, que nous sommes isolé dans notre bulle et que je donne mon avis, des conseils qui me semblent intéressants, mes commentaires, elle me donne la sensation d'être une divinité à qui elle viendrait, à chaque étape cléf de sa vie, raconter où elle en est, faire le point, lister ce qui a été fait.

    Nous sommes dans une bulle intemporelle, je suis un être immatériel et pourtant devant elle, physique, mais dans la conversation il sera surtout question d'elle, de son avancée, comme une séance de psy mais en plus poétique. Peut-être avez-vous déjà vu dans des films, des séries, des fictions, lorsque le héros est dans un rêve, complètement ailleurs et qu'il y a une divinité, un dieu, un ange gardien, un guide, peu importe, quelqu'un qui est présent de loin dans sa quête, et bien j'ai l'impression que nous sommes cette scène, nous avons cette relation, du moins de mon point de vue.

    À l'inverse de la divinité, de cet esprit qui écoute le héros, je sais que si j'en ai le besoin ou l'envie, je peux parler moi aussi, ce n'est pas un échange fermé.

    J'adore lorsqu'elle me parle, qu'elle me dit ce dont elle est fière, sa relation avec les autres, ses progrès personnel, je vois évoluer une enfant, comme le guide voit évoluer de loin le héros. J'adore avoir cette place, écouter, orienter, apprendre, découvrir, expérimenter par son récit des choses que je n'ai pas vécu et que je ne vivrai peut-être jamais.

    En écrivant je me suis rendu compte qu'elle n'était pas la seule personne avec qui j'avais ce genre de relation. J'ai d'abord pensé à elle car elle est celle que je vois physiquement et qui me l'a le plus fait ressentir mais finalement, j'ai d'autres relations, virtuelles cette fois-ci, qui sont sur la même base, j'écoute, j'oriente, je suis celle avec qui l'on fait le point une fois, deux fois, quelques fois par an.

    .Être de parenthèse.

    .J'aime ce rôle.

    Je n'ai pas un autre squelette, je ne suis pas encore morte, je ne suis pas une autre espèce parmi l'humanité mais je deviens immatériel, guide, une parenthèse intemporelle créé avec l'autre, grâce à l'autre, grâce à qui j'apparais sous cette forme. J'aime avoir différente forme, la métamorphose. Les plantes voient les humains comme des filaments blancs ou rouges, c'est rassurant de savoir que nous ne sommes pas que ce corps humain que je vois, que j'habite, je suis aussi un être immatériel et un filament, et quoi d'autre encore ?

     

    .Louna Déelle.

    .Être de parenthèse.      .Être de parenthèse.      .Être de parenthèse.               

    « .Vie, Mort, le saurions-nous ?.Les backstages 2. »
    Partager via Gmail Pin It

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :