Ça y est ! Nous sommes la veille de Noël ! Je suis tellement excitée !  J’ai tellement, tellement, tellement hâte ! On se racontera tout ça plus tard, promis ! ;)

Mais avant de commencer cet article, poses-toi bien dans un gros fauteuil, ton canapé ou ton lit, prend une tasse de chocolat chaud ou de thé, car il est un peu long ! J'ai hâte qu'on se raconte nos Noël !

Je voulais à toux prix te parler de ce sujet aujourd’hui, en un jour comme celui-ci, veille de Noël, et surtout, à six jours de la nouvelle année. Je crois que c'est l'un des articles les plus important sur le blog. C’était une évidence pour moi, de te parler du regard des autres, et d’oser. Probablement un des articles des plus personnel du blog.

Souvent, les gens disent et répètent « Moi, je me fiche du regard des autres. » Je l’ai moi-même dit. Mais est-ce vraiment vrai ? Je me suis rapidement rendue compte que non, ce n’était pas vrai. Si je me fichais réellement du regard des autres, je porterai ces deux vestes, je me ramènerai avec mon bonnet oreilles de chats en cours, je mettrai des accessoires totalement loufoques, je sortirai habillée de mille et une couleur et surtout, je porterai mon style, je sortirai comme je veux, c’est-à-dire avec ce tas de tissu tous plus originaux et étranges les uns que les autres, mais que j’aime tant. Voilà ce que je ferai si je me fichai vraiment du regard des autres. Pour être franche, je me suis prise une claque dans la gueule. Excuses mon vocabulaire, mais c'est ce qu'il y a de plus vrai. Ma fierté en a pris un sacré coup car oui, je ne suis pas comme je pensais être et accepter la vérité n’est pas toujours simple.

C’est pourquoi je me suis jetée à l’eau. Un matin, j’ai pris la veste en velours vert, et je suis allée comme ça au bahut. Et pire encore, avec le bonnet noir oreilles de chats vissé sur la tête. Mon cœur battait à cent à l’heure durant tout le trajet, à une cinquantaine de mètres du bahut, une fille de ma classe est venue me parler, je n’avais pas eu le temps d’enlever le bonnet mais je l’ai fait juste avant de tourner au coin de la rue, là où tout le bahut pourrait me voir. Sérieusement ? Tout le bahut pourrait me voir. Mais deux petites secondes ma cocotte, tout le monde s’en fou que tu te ramène avec une jupe en tulle rose fuchsia, évidemment tu vas attirer les regards et quelques réflexions, mais dans le fond, ils s’en foutent tous. Alors arrête de te prendre pour le centre du monde. Et devines quoi ? Finalement j’ai fait l’unanimité dans ma classe, tout le monde adorait ma veste et j’ai reçu quelques compliments. Challenge relevé, finalement je n’ai pas eu si peur que ça. Finalement je me faisais de simple illusion. Tu vois, on s’imagine absolument tout. On a l’impression qu’on va nous bombarder d’insultes et de remarques négatives et que nous rentrerons chez nous en larmes, sans plus jamais renfiler ce vêtement. Mais ça, c’est dans notre tête. Nous imaginons la pire éventualité, qui n’existe pas. Le lendemain, c’était reparti, mais avec une veste bien plus voyante, petits triangles colorés en orange, bleu canard, violet ou fuchsia. J’ai, effectivement reçu une remarque, mais d’un pote, « C’est quoi ça ? Années disco ! » Ce n’était pas vraiment méchant, et je n’ai pas été blessée. Le reste de la journée c’est déroulée exactement comme si je m’étais ramenée en t-shirt, pantalon et basket. Pareil.

Ensuite, car j’ai continué sur ma lancée, je suis revenue avec la veste en velours vert, avec une bague jaune et deux yeux (celles qui donnent l’impression que votre main est un personnage), alors là, j’étais devenue la star de la classe. La bague est passée aux doigts de tout le monde, j’ai même failli en vendre une, mais je l’ai finalement donnée car elle n’était vraiment pas cher, le gars il était aux anges, il s’est amusé tout l’après-midi avec et pourtant il est grand. Comme quoi, en osant et en étant vraiment moi-même sur un sujet dont tout le monde se fiche, j’ai amusée un maximum de personnes et je me suis encore plus fait acceptée dans ma classe. Alors ne t’arrêtes pas à l’avis des gens, je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire, mais fais comme moi. Mets exactement ce que tu veux porter, même si ça fait peur, les gens s’en fichent totalement. Il y en aura toujours qui n’aimeront pas et d’autres vont carrément a-do-ré ton style, ta façon d’être. Jettes-toi à l’eau, mets-toi ce challenge ! Tu peux le faire, j’ai réussi, je vais continuer sur ma lancée, et j’aurai ce poids en moins sur mes épaules, mais surtout, surtout, je suis fière de moi. Fière d’avoir accompli ce challenge, fière d’avoir affrontée ma peur. Je ne me fiche toujours pas du regard des autres, mais je l’accepte. J’accepte que l’on me regarde, que l’on commente ma tenue, que l’on me complimente, que l’on me crache que je suis totalement barrée et que je suis moche. J’accepte tout ça. J’ose. Je ne me fiche pas du regard des autres mais j’ose. Et finalement, oser c’est encore mieux que de se ficher du regard des autres, car oser c’est leur mettre le nez en plein dedans : « Regardez, je suis comme ça, comme ça, comme ça et comme ça. Je suis comme ça et je m’assume, je m’aime, et….et mais attendez ! Vous vous en fichez ? » C’est exactement ça. Tout le monde s’en fout.

Donc oses, lances-toi ! Tu peux le faire ! Partages ton expérience avec moi dans les commentaires, montre-moi des photos, racontes-moi tes anecdotes ou dis-moi tout ce que tu aimerais faire, mais que tu n’oses pas, je t’aiderai et on passera ce challenge ensemble !

Bisous, on se retrouve demain pour le dernier article du calendrier !

Eriyu.