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.Ale salenuno u sude kokoné.
.l'Univers et d'autres choses.
.Ale salenuno u sude kokoné.
L'univers est vieux.
J'aime cette phrase. Pour une drôle de raison elle me mets les larmes aux yeux. Il y a de nombreuses phrases qui me mettent les larmes aux yeux sans que j'en sache la raison. Il me semble en avoir déjà parler par ici, mais je ne retrouve pas le post, donc peut-être ne l'ai-je pas fait finalement. Voudriez-vous savoir lesquelles m'ont touché sans que j'en comprenne la raison ? Dîtes-le moi en commentaire si vous voulez :)
J'aime l'idée que l'univers soit vieux ou, pas forcément vieux comme nous l'entendons, mais plutôt dans le fait qu'il soit âgé, sans être vieux pour autant car finalement, peut-on définir l'état de vieillesse de l'univers ? Peut-être n'est-il qu'au commencement de son existence malgré toutes ces années qui, pour nous, humains, sont énormes.
Le fait qu'il soit bien plus âgé que l'humanité, que la Terre sur laquelle nous vivons, me rassure. Ça me donne l'impression qu'il est sage et fiable. Solide. Quelque chose sur lequel je puisse m'appuyer, compter. Un endroit où me perdre. Où déambuler.
J'aime l'idée d'immensité. Ça me fait me sentir minuscule et, maintenant, vous savez que j'aime ça face à la nature, j'en ai parlé dans cet article. Je crois que les mystères de l'univers, en fin de compte, me rassurent. J'aime être ignorante, ne pas savoir, pouvoir tout imaginer. Ça permet de ressentir un questionnement en soi, puis une paix.
Oh voilà ! J'ai ! Je comprends, ou du moins je pense comprendre, pourquoi je me sens touché par cette phrase et ces phrases "l'univers est vieux". Ça me fait me sentir en paix. Tellement en paix que j'en pleure mais pas de tristesse. C'est tout simplement si doux, si bon, si harmonieux, que ça déborde. J'aime bien quand ça déborde pour l'osmose. C'est si calme en moi. Cotonneux. Presque silencieux mais pas tout à fait, il y a toute les musiques sourdes du monde qui vibrent. Ça donne envie de rester en soi pour toujours. C'est tellement ouvert dans le plexus solaire, dans la cage thoracique. Respirer n'a jamais fait autant de bien. La chaleur du corps, jamais aussi agréable. Habiter ce corps. Tout est décuplé, parfait et paradisiaque. C'est dingue de ressentir tout ça sur Terre et simplement en retournant en soi-même. C'est là où je voudrai mourir finalement. Je comprends pourquoi je souhaitais mourir en boule, car on est renfermé sur soi-même et je crois, je pense, que si on ressent cette paix-là, c'est évident de vouloir mourir roulé en boule, dans ce cocon. Je voudrai mourir au creux de moi-même.
Il y a une douceur que je suis la seule à connaître. Et il y a des douceurs que vous êtes les seuls à connaitre. Peut-être voyez-vous de laquelle je veux parler ? Celle que l'on adresse uniquement à soi. L'amour que l'on a pour soi. C'est exactement lorsque l'on essaie de réconforter quelqu'un que l'on aime, lorsqu'on veut montrer tout son amour, lorsqu'on prend cette personne dans nos bras en souhaitant la noyer en nous pour qu'elle ne soit plus triste et ressente, vive, tout l'amour que l'on a pour elle. Ce sont ces sensations, en plus fort encore. Je ne serai jamais aussi douce qu'avec moi-même. Tout comme je ne serai jamais aussi violente et exigeante qu'avec moi-même. C'est à double tranchant. Mais je prends. C'est de l'amour.
L'univers se fait vieux, pour nous, humains. Et cette immensité je la vois comme une entité protectrice à qui je me suis remise, avant, pendant et après ma vie. Je ne la connais pas, elle ne me connait pas. peut-être existe-t-elle uniquement parce que je la conçois. Et je trouve incroyable de pouvoir aimer quelque chose qui potentiellement, n'est pas réel. J'aime pouvoir aimer une idée. Mais aimer comme on aime quelque chose de vivant.
.Louna Déelle.
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