"Everybody cries and nobody comforts" - Giving into the love par AURORA

Récemment, une personne s'est retourné vers moi, les yeux pleins de larmes. Naturellement, nous nous sommes prit dans les bras.

Au départ, j'ai pensé que j'allais me mettre à pleurer aussi mais les larmes avaient beau monter, je ne lâchais pas suffisamment prise pour les laisser aller. Alors j'ai changé mon état d'esprit. Je n'allais pas me mettre à pleurer aussi puisque visiblement ce n'était pas le moment pour moi, néanmoins, je pouvais accueillir les larmes de la personne que je tenais contre moi.

Je me suis détendue, mes épaules se sont agréablement affaissées, j'étais collé contre contre quelqu'un et pourtant je me suis sentie m'ouvrir. Ça m'a rappelé quelque chose que je faisais il y a plus d'un an (puis-je appelé cette période une époque ?). Il y a un an, à cette époque, dès que je prenais quelqu'un dans mes bras, j'étais dans l'accueil, du caractère de cette personne, de son corps, de ses émotions. Je me disais que j'étais comme un grand jardin, un lieu apaisant où l'on peut tout lâcher, être complètement détendu, se reposer un moment avant de repartir. C'était très agréable de s'imaginer ainsi et d'envoyer des ondes de bienveillance à l'autre, de le prendre tout contre soi, ne rien dire, mais penser fortement que c'était ok, qu'elle pouvait tout laisser aller ici, contre nous. Je crois que ça me ressourçait beaucoup d'être un jardin où l'on vient se reposer.

Ça a toujours été un moment puissant, apaisant pour l'autre personne autant que pour moi, très doux et harmonieux, d'une certaine manière. Lorsqu'on se regardait ensuite dans les yeux, peu importe la personne, il y avait ce pétillement dans nos regards qui m'irradiait de bien-être intérieur. Nous savions tous deux que nous venions de passer un bon moment, que c'était bien et à refaire (nous nous prenions donc souvent dans les bras haha !). En toute honnêteté, je ne suis pas certaine que toutes les personnes avec qui j'ai été dans ce genre d'accueil à ressenti ce que je voulais transmettre, mais je pense que ça me faisait plus de bien à moi qu'à l'autre, de me dire que j'étais dans l'accueil et de me sentir comme un jardin, ou même comme un immense rocher recueillant tous les êtres un peu fatigués qui viendraient se reposer un instant.

Puis j'ai cessé de faire ça, je n'y pensais plus, peut-être était-ce à mon tour de me blottir dans l'autre ? Cependant, en voyant cette personne se tourner vers moi, toute tristoune, rien d'autre ne m'est venu à l'esprit que d'être dans cet état d'esprit, d'envoyer plein d'amour et de le sentir au fin fond de soi jusqu'à ce qu'il nous dépasse.

.Louna Déelle.