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.La ville où tu n'es pas.
Il y a plusieurs semaines, je suis allée dans une ville, presque persuadée qu'une personne n'y était pas. En soi je ne pouvais pas en être certaine, mais l'ambiance était comme si elle n'était pas là. Ça changeait de mon quotidien, dans la ville où je réside, où je peux supposer qu'elle est là, à quelques quartiers, à quelques minutes en voiture.
Savoir qu'elle n'était pas là, m'a fait une étrange sensation. Je m'attendais à me sentir un peu triste, ou déçue. Cependant j'ai ressenti une forme de paix. Ou bien était-ce de l'indifférence ? Je dois tout de même admettre qu'en parcourant ces rues où je sentais qu'elle n'était pas là, je me suis sentie un peu plus libre. C'était comme si notre relation avait enfin trouvé la paix. Une forme d'équilibre. D'acceptation.
Je pouvais enfin marcher tranquillement, sans me dire que je pouvais l'apercevoir à n'importe quel tournant de rue puisqu'elle n'était pas là. Pas dans cette ville. Je pouvais vivre sans penser, sans trop réfléchir à elle. Elle n'était pas là, je pouvais la laisser en paix, vivre comme bon lui semblait, sans qu'elle ne me trotte dans l'esprit. Nous étions toutes les deux tranquilles, vivantes, loin.
Alors il me faut une ville où tu n'es pas. Et en même temps, lorsque je regarde notre ville, celle où nous vivons toutes les deux en ce moment, je la trouve teintée d'une certaine atmosphère, uniquement parce que je sais que tu es là. Je trouve ça beau, ça aussi. Et triste aussi, un peu. Triste parce que c'est joli. C'est joli de se dire que tu as vécu et que tu vis ici.
.Louna Déelle.
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